12 communes pilotes pour la gestion intégrée des paysages : des laboratoires vivants de résilience territoriale
Le Programme de Résilience du Système Alimentaire au Sénégal (FSRP) mise sur une approche territoriale, inclusive et durable pour renforcer la sécurité alimentaire et la résilience climatique. Au cœur de cette stratégie, 12 communes pilotes ont été identifiées pour mettre en œuvre une Gestion Intégrée des Paysages (GIP). Ces communes, réparties sur l’ensemble du territoire, incarnent une diversité écologique, sociale et économique, et sont appelées à devenir des modèles de planification et de développement rural durable.
Ces 12 territoires ont été sélectionnés à partir de critères précis : motivation des élus, diversité des situations territoriales, présence d’initiatives locales, vulnérabilités écologiques, capacité d’appui des services techniques, et potentiel de mise en œuvre de Solutions Basées sur la Nature (SBN). La démarche a associé étroitement les Comités Départementaux de Développement (CDD), garantissant une forte appropriation locale.
Les communes retenues sont :
- Guédé (Podor) – Région de Saint-Louis
- Wouro Sidy (Kanel) – Région de Matam
- Mboula (Linguère) – Région de Louga
- Notto Diobass (Thiès) – Région de Thiès
- Touré Mbonde (Diourbel) – Région de Diourbel
- Ndiob (Fatick) – Région de Fatick
- Ndiognick (Birkelane) – Région de Kaffrine
- Paos Koto (Nioro) – Région de Kaolack
- Lour Escale (Koungheul) – Région de Kaffrine
- Payar (Koumpentoum) – Région de Tambacounda
- Dialacoto (Tambacounda) – Région de Tambacounda
- Oulampane (Bignona) – Région de Ziguinchor
🌍 Des enjeux écologiques et territoriaux multiples
Chacune de ces communes est confrontée à des défis environnementaux majeurs : érosion des sols, salinisation, raréfaction de l’eau, inondations, pression foncière, etc. En réponse, le FSRP déploie une stratégie de gestion intégrée des ressources naturelles, combinant restauration des écosystèmes, aménagement du territoire, renforcement des capacités locales et valorisation des initiatives communautaires.
Par exemple :
- À Wouro Sidy, l’approche vise à lutter contre la dégradation des terres et à améliorer les pratiques agro-sylvo-pastorales.
- À Ndiob, commune pionnière en agroécologie, l’accent est mis sur la transition agroécologique et la mobilisation des jeunes.
- À Oulampane, les actions incluent la préservation des vallées et des bassins versants, tout en intégrant les communautés villageoises dans la gouvernance foncière.
📈 Vers une modélisation à l’échelle nationale
L’objectif est clair : faire de ces 12 communes des vitrines nationales de la résilience territoriale, capables d’inspirer d’autres territoires. L’approche participative adoptée, centrée sur la planification locale, l’engagement communautaire et la coordination multi-acteurs, est pensée pour être réplicable à grande échelle.
En investissant dans ces territoires, le FSRP ne se limite pas à corriger des fragilités : il restructure des paysages productifs, dynamise des économies locales, et prépare le pays à relever les défis alimentaires et climatiques des prochaines décennies.